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Les toilettes et les vestiaires

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Ouvrir les toilettes et les vestiaires aux hommes qui s’identifient comme « femmes » compromet la sécurité et l’intimité des femmes et des filles.

 

Ces dernières années, nous avons remarqué que des militants de l’« identité de genre » ont réussi à dégenrer des toilettes publiques en Suisse. De nombreux espaces non-mixtes ont été transformés en infrastructures mixtes, comme c’est le cas de l’Université de Genève, où des toilettes ont été dégenrées par des militants en 2024. C’est également le cas de l’Université de Lausanne, dont l’école polytechnique EPFL qui a construit des toilettes mixtes en 2022. S’ils n’ont pas été transformés en infrastructures mixtes, les toilettes non-mixtes peuvent désormais être utilisées en fonction de l’« identité de genre » d’une personne, et non en fonction de sa réalité biologique. Cela affecte l’intimité et la sécurité des femmes et des filles. 

 

Comme l’affirme l’écrivaine et journaliste irlandaise Helen Joyce dans son livre « Trans » (2021), les espaces non-mixtes existent pour trois raisons : « la réduction des risques, le confort et la possibilité pour les femmes d’être dans un endroit où leurs besoins sont placés au centre » (Joyce, 2021, p.155). En outre, l’un des principaux objectifs de la séparation des sexes dans les toilettes communes « a toujours été de protéger les filles et les femmes contre les agressions sexuelles et le harcèlement. […] Pour le justifier, il n’est pas nécessaire que tous les hommes soient violents, mais il est impossible pour les femmes de dire quels hommes présentent un risque. » (Joyce, 2021, p.155)

 

Les statistiques de la criminalité en Suisse sont claires comme de l’eau de roche. Une enquête a montré que 59% des femmes en Suisse ont été victimes de harcèlement sexuel, notamment de contacts, d’attouchements ou de baisers non désirés. Sur un total de 7644 prisonniers en 2021, seules 896 étaient des femmes. Presque aucune de ces femmes n’a commis d’infraction sexuelle. Selon les statistiques fédérales suisses, entre 1984 et 2022, 99% des auteurs d’agressions sexuelles étaient des hommes. En 2022, sur 735 victimes d’agressions sexuelles condamnées, 645 étaient des femmes et seulement 90 étaient des hommes. Les femmes sont 7 fois plus susceptibles d’être victimes d’agression sexuelle que les hommes. 

 

Helen Joyce ajoute : « Les militants « trans » rejettent généralement les craintes que les femmes soient lésées si des hommes qui s’identifient comme femmes accèdent à des espaces non mixtes réservés aux femmes. Les « femmes transgenres » ne font que vaquer à leurs occupations, disent-ils, et toute préoccupation est fondée sur des préjugés. » (Joyce, 2021, p.153)

 

« La réponse habituelle est de dire que les statistiques sur les hommes ne s’appliquent pas aux hommes qui s’identifient comme femmes. […] Mais dans le cadre de l’auto-identification de genre, les hommes qui s’identifient comme femmes ne sont pas objectivement différents des autres hommes. (…) Le peu de preuves qui existent montre que certains des hommes qui s’identifient comme femmes sont vraiment très dangereux. » (Joyce, 2021, p.156)

 

En ce qui concerne la question des vestiaires, Helen Joyce écrit : « Les femmes ont le désir de se déshabiller à l’abri du regard masculin. (…) L’une des conséquences de l’ouverture des espaces réservés aux femmes aux hommes est de transformer deux crimes sexuels masculins courants en droits. L’exhibitionnisme – le fait d’exhiber des parties génitalesde manière non consensuelle, (…) et le voyeurisme – le fait de regarder une personne dans un état [de nudité ou] de déshabillage de manière non consensuelle – sont connus pour être un précurseur de crimes sexuels. Le fait d’entrer dans un vestiaire implique le consentement à voir et à être vu par les autres occupants lorsqu’ils sont déshabillés. Les femmes accordent ce consentement sur le principe que les autres occupants seront des femmes ; l’auto-identification de genre élimine ce principe tout en niant qu’elle le fasse. Elle transforme donc ces lieux destinés aux femmes en lieux où les hommes peuvent commettre de l’exhibitionnisme et du voyeurisme en toute impunité. » (Joyce, 2021, p.158-159)

 

« L’impossibilité logique d’offrir aux femmes de l’intimité dans des espaces non-mixtes en même temps que de permettre aux hommes d’entrer sur demande peut signifier que les prestataires de ces services abandonneront et rendront tous les établissements officiellement mixtes. Ce serait au détriment des femmes. Celles qui continueront d’utiliser ces infrastructures seront moins en sécurité. » (Joyce, 2021, p.159) Rendre les espaces réservés aux femmes mixtes signifie également que certaines femmes s’auto-excluront, que ce soit pour des raisons religieuses ou autres. 

 

L’idéologie de l’identité de genre prend le pas sur les droits des femmes et des filles – leur droit à l’intimité, à la dignité et à la sécurité, leur droit de fixer des limites. Les femmes et les filles, bien qu’elles courent en risque considérable de devenir victimes d’agression sexuelles de la part d’hommes, sont contraintes d’ouvrir leurs espaces sûrs et d’autoriser les hommes à y accéder. 

 

Femina Helvetica exige que les installations publiques telles que les toilettes et les vestiaires restent séparée par le sexe, et qu’aucun homme, quelle que soit la manière dont il s’identifie, ne puisse entrer dans les espaces réservés aux femmes. 

 

Liens vers la documentation à l’appui de cette thématique : 

 

  1. Le livre de Helen Joyce, Trans: Gender Identity and the New Battle for Women’s Rights, 2021

  2. Les toilettes de l’Université de Genève “dégenrées” par des militants queers en 2024. 
    https://renverse.co/infos-locales/article/flucki-tu-deranges-les-toilettes-sont-degenrees-acte-1-4391

  3. L’école Polytechnique de Lausanne EPFL et l’Université de Lausanne ont construit des toilettes mixtes en 2022.
    https://www.rts.ch/info/regions/vaud/12654498-des-toilettes-non-genrees-disponibles-a-lepfl-et-lunil-des-2022.html

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